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Actualité
Isoler la toiture ou le plancher du grenier ?
Un jour de printemps sentant bon les feuilles nouvelles, je visite en compagnie d’un architecte une solide maison en pierre bleue. Quatre façades, des murs de 60 cm d’épaisseur, deux étages et un grand grenier, le tout… sans aucune isolation bien-sûr. Autant vous dire que le certificat PEB de cette habitation nous crache à la figure une lettre G bien sentie. Un bain de sang énergétique pour reprendre une expression à la mode !
Arrivé au grenier, l’architecte m’explique que le futur acheteur peut isoler les pans de la toiture ou le plancher du grenier.
- En isolant la toiture et sans chauffer le grenier, un équilibre de T° va s’installer. Les deux solutions reviennent au même, me dit-il.
J’ai souvent entendu ce discours. Mais est-ce réellement le cas ? Je décide donc d’utiliser le logiciel PEB pour calculer le Besoin Net en Energie du bâtiment. LE BNE est une mesure de ce que le bâtiment demanderait comme énergie pendant un an selon des conditions fixées par la loi. Il s’agit donc d’une mesure théorique. Signalons enfin que ce BNE ne prend pas en compte les systèmes de production qui permettent d’apporter l’énergie nécessaire. Pour avoir une énergie réelle, il faudrait encore diviser par le rendement de tous ces systèmes de production.
Je crée donc grâce au logiciel PEB trois bâtiments : l’actuel sans isolation, un avec le plancher isolé et un autre avec la toiture isolée. J’opte pour le même niveau d’isolation (12 cm de laine minérale). Je considère en outre que le grenier n’est pas utilisé et je ne l’inclus pas dans le volume protégé de la maison.
Voici le résultat :
L’isolation de la toiture permet quant à elle un gain de 8400 kWh ce qui est équivalent à une économie de 930 litres de mazout.
L’économie est donc moindre. La trigonométrie nous explique pourquoi : la surface de toiture sera toujours plus importante que la surface du plancher, la surface qui perd de la chaleur est donc plus grande et donc la quantité totale de chaleur perdue plus importante. Ajoutons à cela que les pignons latéraux, les tabatières… perdent également de la chaleur. En isolant complètement le grenier (toiture, mur, fenêtre), on observe encore une différence de 120 litres de mazout. L’écart se réduit mais reste légèrement en faveur de l’isolation du plancher.
Toute autre chose restant égale, l’isolation du plancher est la plus intéressante. En pratique toutefois, la facilité avec laquelle travail peut être réalisé (et donc son coût) fera pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Et si vous projetez un jour d’aménager une ou deux pièces de vie dans le grenier, aucune hésitation : isolation de la toiture.
Bref, pour en revenir à mon architecte du début de cette bafouille, je dirai qu’il a tord en théorie mais raison en pratique… ce qui devrait éviter tout malentendu.
Arrivé au grenier, l’architecte m’explique que le futur acheteur peut isoler les pans de la toiture ou le plancher du grenier.
- En isolant la toiture et sans chauffer le grenier, un équilibre de T° va s’installer. Les deux solutions reviennent au même, me dit-il.
J’ai souvent entendu ce discours. Mais est-ce réellement le cas ? Je décide donc d’utiliser le logiciel PEB pour calculer le Besoin Net en Energie du bâtiment. LE BNE est une mesure de ce que le bâtiment demanderait comme énergie pendant un an selon des conditions fixées par la loi. Il s’agit donc d’une mesure théorique. Signalons enfin que ce BNE ne prend pas en compte les systèmes de production qui permettent d’apporter l’énergie nécessaire. Pour avoir une énergie réelle, il faudrait encore diviser par le rendement de tous ces systèmes de production.
Je crée donc grâce au logiciel PEB trois bâtiments : l’actuel sans isolation, un avec le plancher isolé et un autre avec la toiture isolée. J’opte pour le même niveau d’isolation (12 cm de laine minérale). Je considère en outre que le grenier n’est pas utilisé et je ne l’inclus pas dans le volume protégé de la maison.
Voici le résultat :
- Situation actuelle : BNE = 65400 kWh
- Plancher isolé : BNE = 52600 kWh
- Toiture isolée : BNE = 57000 kWh
L’isolation de la toiture permet quant à elle un gain de 8400 kWh ce qui est équivalent à une économie de 930 litres de mazout.
L’économie est donc moindre. La trigonométrie nous explique pourquoi : la surface de toiture sera toujours plus importante que la surface du plancher, la surface qui perd de la chaleur est donc plus grande et donc la quantité totale de chaleur perdue plus importante. Ajoutons à cela que les pignons latéraux, les tabatières… perdent également de la chaleur. En isolant complètement le grenier (toiture, mur, fenêtre), on observe encore une différence de 120 litres de mazout. L’écart se réduit mais reste légèrement en faveur de l’isolation du plancher.
Toute autre chose restant égale, l’isolation du plancher est la plus intéressante. En pratique toutefois, la facilité avec laquelle travail peut être réalisé (et donc son coût) fera pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Et si vous projetez un jour d’aménager une ou deux pièces de vie dans le grenier, aucune hésitation : isolation de la toiture.
Bref, pour en revenir à mon architecte du début de cette bafouille, je dirai qu’il a tord en théorie mais raison en pratique… ce qui devrait éviter tout malentendu.
