Information générale
- PEB/CPE, qu'est-ce que c'est?
- PAE, qu'est-ce que c'est?
- La notion de preuve acceptable
- Les principes de la ventilation
Sciences & techniques
Vrai ou faux?
- Les capteurs photovoltaïques ont-ils un meilleur rendement que les capteurs thermiques?
- Un vieil appareil chauffe de toute façon mon habitation
- Isoler la toiture ou le plancher sous les combles?
Actualité
Compteurs et fournisseurs électriques sur la sellette
Les journalistes aiment aborder régulièrement la question des économies d’énergie. Ils se servent de ce sujet pour boucher un trou lorsque l’actualité est trop légère. Le résultat est malheureusement parfois approximatif. Nous en avons vu un bel exemple au journal télévisé de la RTBF ce jeudi 23/06/2016.
Le reportage démarre en expliquant que le citoyen ignore souvent quel type de compteur électrique il possède. Quelques quidams sont interrogés et montrent effectivement leur ignorance. Pourtant le savoir permettrait d’effectuer d’importantes économies d’énergie assène le journaliste. Et le reportage de se poursuivre en tentant de démontrer maladroitement cette affirmation.
Tout d’abord, le reportage entretient la confusion au niveau des économies. Il mélange les notions d’économie financière (le prix payé pour son énergie) et d’économie environnementale (la quantité d’énergie consommée). Renégocier le prix de son kilowatt - heure aura certes un impact sur sa facture mais en aucun cas sur la quantité d’énergie prélevée à la planète. Le bilan environnemental d’une renégociation tarifaire est nul !
Le reportage enchaîne ensuite avec une dame qui explique qu’en insistant un peu auprès de son fournisseur d’électricité, elle a obtenu une réduction de 20€ de sa facture mensuelle. La belle affaire ! La facture mensuelle est un prépaiement calculé sur une estimation de la consommation annuelle. Rien ne dit que la facture finale sera amputée de 240 €. Cette dame obtient peut-être cette réduction parce qu’elle a moins consommé durant l’année écoulée. Le reportage ne dit rien à ce sujet. Bref, cet exemple me parait assez peu fiable.
Mais le mieux reste à venir. La personne suivante raconte qu’elle réussit à épargner plus de 700€ par an. Comment ce miracle est-il possible ? Le magicien s’appelle ‘Compteur bihoraire’. Ce compteur mesure la consommation électrique aux heures pleines et aux heures creuses, l’électricité des heures creuses étant moins chère. L’économie de 700 € s’obtient en calant bien son chauffage sur les heures creuses. Je ne mets pas en doute le montant de l’économie … sauf que l’honorable citoyen utilise un système de chauffage électrique par accumulation qui est à l’heure actuelle un des plus mauvais choix possibles. Ce type de chauffage est d’ailleurs très pénalisé dans les certificats énergétiques. Je serais d’ailleurs bien étonné de savoir à combien se monte sa facture annuelle d’électricité ! Bref, cet exemple illustre à merveille un paradoxe : plus la situation de départ est catastrophique, plus facile il est de l’améliorer !
En parlant de renégociation du prix de son énergie, saviez-vous que la plupart des contrats proposés par les fournisseurs sont dans l’illégalité ? Un article du Soir daté du 24/06/2016 relate les résultats d’une enquête d’Energie info Wallonie. L’étude a analysé les conditions générales des fournisseurs de gaz et d’électricité, conditions qui ne respectent pas à 100 % la réglementation, « par méconnaissance ou mauvaise foi ». Je vous livre ci-dessous l’article du Soir.
Le reportage démarre en expliquant que le citoyen ignore souvent quel type de compteur électrique il possède. Quelques quidams sont interrogés et montrent effectivement leur ignorance. Pourtant le savoir permettrait d’effectuer d’importantes économies d’énergie assène le journaliste. Et le reportage de se poursuivre en tentant de démontrer maladroitement cette affirmation.
Tout d’abord, le reportage entretient la confusion au niveau des économies. Il mélange les notions d’économie financière (le prix payé pour son énergie) et d’économie environnementale (la quantité d’énergie consommée). Renégocier le prix de son kilowatt - heure aura certes un impact sur sa facture mais en aucun cas sur la quantité d’énergie prélevée à la planète. Le bilan environnemental d’une renégociation tarifaire est nul !
Le reportage enchaîne ensuite avec une dame qui explique qu’en insistant un peu auprès de son fournisseur d’électricité, elle a obtenu une réduction de 20€ de sa facture mensuelle. La belle affaire ! La facture mensuelle est un prépaiement calculé sur une estimation de la consommation annuelle. Rien ne dit que la facture finale sera amputée de 240 €. Cette dame obtient peut-être cette réduction parce qu’elle a moins consommé durant l’année écoulée. Le reportage ne dit rien à ce sujet. Bref, cet exemple me parait assez peu fiable.
Mais le mieux reste à venir. La personne suivante raconte qu’elle réussit à épargner plus de 700€ par an. Comment ce miracle est-il possible ? Le magicien s’appelle ‘Compteur bihoraire’. Ce compteur mesure la consommation électrique aux heures pleines et aux heures creuses, l’électricité des heures creuses étant moins chère. L’économie de 700 € s’obtient en calant bien son chauffage sur les heures creuses. Je ne mets pas en doute le montant de l’économie … sauf que l’honorable citoyen utilise un système de chauffage électrique par accumulation qui est à l’heure actuelle un des plus mauvais choix possibles. Ce type de chauffage est d’ailleurs très pénalisé dans les certificats énergétiques. Je serais d’ailleurs bien étonné de savoir à combien se monte sa facture annuelle d’électricité ! Bref, cet exemple illustre à merveille un paradoxe : plus la situation de départ est catastrophique, plus facile il est de l’améliorer !
En parlant de renégociation du prix de son énergie, saviez-vous que la plupart des contrats proposés par les fournisseurs sont dans l’illégalité ? Un article du Soir daté du 24/06/2016 relate les résultats d’une enquête d’Energie info Wallonie. L’étude a analysé les conditions générales des fournisseurs de gaz et d’électricité, conditions qui ne respectent pas à 100 % la réglementation, « par méconnaissance ou mauvaise foi ». Je vous livre ci-dessous l’article du Soir.
